Septembre 2015. On me propose de réaliser les photos d’un défilé de mode au profit de l’association « De l’ombre à la lumière ». Intéressant puisque c’est pour une bonne cause et que c’est aussi l’occasion d’une nouvelle découverte.
Comment réussir une bonne prise de vue ? Pas simple. A priori, c’est le cauchemar du photographe : lumière changeante et mouvement. Je ne suis pas sûr d’avoir tout réussi ce soir-là mais j’ai pu expérimenter des conditions réelles. Alors voici quelques idées :
Quelle place ? Parmi tous les choix possibles, le meilleur compromis est sans doute de se trouver face au podium, à peu près à la même hauteur. Donc debout sur une caisse, une table ou un escabeau. Ici, une table.
Quel choix d’objectif ? Là aussi, c’est affaire de compromis. Un bon zoom semble être le meilleur choix. J’ai utilisé un 70-200 2.8. On passe petit à petit de 200mm à 70mm au fur et à mesure que les modèles avancent.
Quels réglages ? Une mesure de la lumière «spot» pour être sûr d’avoir la bonne lumière sur les visages. Une vitesse assez élevée puisque les modèles avancent. Et le reste dépend de ce dernier choix : une montée en ISO raisonnable (800 ici) et une grande ouverture (autour du maximum permis par l’objectif).
Un trépied ? Bien sûr, question de poids. Difficile de tenir boîtier + 70-200 pendant 30mn sans fatiguer.
Comment traiter les images ?
Faut-il les traiter ? Oui puisque je prends toutes mes images en RAW. Le but n’est pas de trahir la réalité mais au contraire de rendre la lumière et les couleurs aussi fidèles à la réalité que possible. Le format RAW conserve de nombreuses données dans les parties sombres de l’image et invite naturellement au post-traitement. Ces données peuvent être utiliser au besoin via des logiciels de traitement d’images pour faire ressortir des détails ou rehausser des couleurs. Mais certains photographes professionnels ne retraitent pas leurs images ou y passent peu de temps, pour de multiples raisons : à force d’habitude, on maîtrise bien ses réglages et on finit pas sortir des photos exploitables en JPG directement. Mais la principale raison est sans doute la rentabilité : trop d’heures passées devant l’écran d’un ordinateur, ce qui signifie des tarifs élevés, inévitablement. J’ai travaillé bénévolement ce soir-là mais si j’avais facturé mon travail à un prix juste, le tarif aurait dépassé les 500 euros.
Quel post-traitement ? Mon flux de travail consiste d’abord à passer toutes les photos en revue rapidement pour les trier. Sur les 1500 photos de la soirée (photos de studio comprises, pas seulement le défilé), j’en ai conservé 1/3. Puis il faut les passer une par une au recadrage. Et régler ensuite quelques paramètres de lumière et de couleur (pas forcément une par une mais en petits lots). Pour les longues séries, je choisis généralement le logiciel DXO Optics qui permet un traitement rapide des photos. Cela donne finalement quelques bonnes heures de travail environ.